Et si on arrêtait de simplement réparer… pour apprendre à reprogrammer ? Quand la kinésithérapie devient neuromotrice, par Chakib Djellouli dans Kiné Actualité
La kinésithérapie moderne évolue : le temps des protocoles mécaniques et des gestes répétitifs touche à sa fin. Dans le dernier numéro de Kiné Actualité, référence nationale de la profession, Chakib Djellouli, kinésithérapeute et formateur chez SSK Formation, partage sa vision d’une rééducation profondément renouvelée : l’approche neuro-biomécanique.
De la réparation à la reprogrammation : une nouvelle ère pour le mouvement
« Et si on ne se contentait plus d’analyser le geste, mais qu’on apprenait à reprogrammer le cerveau qui le commande ? » Chakib Djellouli
C’est le cœur du message porté par Chakib Djellouli dans son article publié par Kiné Actualité.
L’approche neuro-biomécanique propose de dépasser la simple observation des compensations ou des déficits pour agir directement sur le cortex moteur, en exploitant les principes de l’apprentissage moteur et de la neuroplasticité.
Le kinésithérapeute devient alors un véritable architecte du mouvement, capable de restaurer la performance, la coordination et la stabilité en agissant sur le corps et le cerveau à la fois.
MOTRIX : une méthode de reprogrammation neuromotrice pensée pour les kinés
Transmise à travers la formation MOTRIX, cette méthode structurée de planification neuromotrice a été conçue pour les kinésithérapeutes, ostéopathes et préparateurs physiques souhaitant enrichir leurs outils thérapeutiques.
MOTRIX repose sur une approche multimodale et centrée sur le patient, combinant :
- la thérapie manuelle pour rétablir la mobilité et les afférences sensorielles,
- le motor learning pour renforcer les connexions corticales,
- la réathlétisation spécifique (neuromotrix training),
- et des outils innovants comme l’imagerie motrice ou la stimulation sensorimotrice.
Chaque protocole devient alors une stratégie individualisée, construite selon les profils neuromoteurs et les besoins réels du patient, bien loin des approches standardisées.
Exemple clinique : l’épaule du rugbyman, un défi neuromoteur
La luxation d’épaule, deuxième blessure la plus fréquente chez les rugbymen, illustre parfaitement l’intérêt d’une approche neuromotrice.
Même après chirurgie, près de la moitié des joueurs ne retrouvent pas leur niveau initial et 14 % conservent une appréhension fonctionnelle.
Grâce à la méthode MOTRIX :
- le kinésithérapeute évalue et rééduque la fonction globale, du geste sportif à la commande cérébrale ;
- il structure une progression du travail analytique vers la réintégration motrice complète ;
- et il s’appuie sur des outils issus des neurosciences pour dépasser la simple récupération musculaire.
L’objectif n’est plus seulement de « réparer », mais de reprogrammer le mouvement dans toutes ses dimensions.
Vous souhaitez sortir du protocole et construire des stratégies réellement individualisées pour vos patients ? Découvrez la méthode MOTRIX, une approche innovante et fondée sur les données récentes en neurosciences du mouvement.
📅 Prochaine session : Novembre 2025
📍 Lyon
Référence de l’article :
Cet article s’inspire de la publication de Chakib Djellouli dans Kiné Actualité (2025), revue de référence dans le domaine de la kinésithérapie.