Fin du financement DPC pour les kinésithérapeutes : ce qui va changer en 2026
Le Développement Professionnel Continu (DPC), dispositif clé permettant aux kinésithérapeutes de se former tout en bénéficiant d’une prise en charge financière, va connaître une profonde transformation en 2026. En effet, selon le rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) publié fin 2024, le DPC tel que nous le connaissons aujourd’hui sera supprimé pour les professions à ordre, dont les kinésithérapeutes, et remplacé par la Certification Périodique (CP).
Pourquoi cette réforme ?
Les conclusions du rapport IGAS souligneraient plusieurs limites du DPC actuel :
- Une faible adhésion des professionnels : seuls 22 % des kinésithérapeutes auraient validé leur obligation DPC entre 2020 et 2022.
- Un décalage entre l’offre et les besoins : les formations prioritaires ne correspondraient pas toujours aux attentes des professionnels de terrain.
- Un dispositif lourd et complexe : la procédure d’enregistrement des organismes et de validation des formations serait considérée comme trop contraignante.
Face à ce constat, la nouvelle réforme viserait à simplifier les démarches tout en garantissant une montée en compétence plus adaptée aux réalités du terrain.
Qu’est-ce que la Certification Périodique ?
Depuis le 1er janvier 2023, la Certification Périodique (CP) est progressivement mise en place pour les kinésithérapeutes. Dès 2025, elle pourrait devenir la seule obligation de formation continue, remplaçant totalement le DPC.
Ce qui pourrait changer avec la CP :
- Un cycle de 6 ans (9 ans pour les kinés en exercice avant 2023) pour valider au minimum 8 actions de formation.
- Des domaines élargis : en plus de la formation continue et de l’évaluation des pratiques professionnelles, les kinés devraient également suivre des formations sur la gestion des risques, la relation patient et même leur propre santé.
- Plus d’autonomie : chaque kinésithérapeute pourrait devoir gérer son parcours de formation avec un droit de tirage financier individuel, offrant plus de flexibilité dans le choix des formations.
Quels impacts pour les kinésithérapeutes ?
Si ces changements sont confirmés, les conséquences pourraient être les suivantes :
- Simplification administrative : la suppression des contraintes liées au DPC permettrait une gestion plus fluide des obligations de formation.
- Meilleure adéquation avec la pratique : les orientations des formations seraient davantage définies par les Conseils Nationaux Professionnels (CNP), garantissant des contenus plus pertinents.
- Plus de responsabilité individuelle : chaque professionnel devrait organiser son propre parcours de certification.
Dernière chance pour profiter du financement DPC !
Si la suppression du DPC se confirme, les kinésithérapeutes auraient tout intérêt à utiliser leur enveloppe de financement DPC tant que le dispositif est encore en place. À partir de 2026, les modalités de prise en charge pourraient évoluer, et la formation reposerait davantage sur l’initiative individuelle.
Ne laissez pas votre budget formation inutilisé ! Inscrivez-vous dès maintenant aux formations prises en charge par le DPC avant la fin du dispositif.
Quelle suite pour les kinés ?
Le passage à la Certification Périodique pourrait marquer un tournant dans la formation continue des kinésithérapeutes. Si la réforme vise à renforcer leur autonomie et à mieux répondre aux besoins du terrain, des ajustements seraient probablement nécessaires pour assurer son efficacité.
Les discussions avec le ministère de la Santé et la Haute Autorité de Santé (HAS) seraient en cours pour définir les modalités exactes de mise en œuvre.
En attendant, il serait prudent d’anticiper ces évolutions et de profiter des opportunités offertes par le DPC tant qu’il est encore en place !