Cicatrices & Kinésithérapie : les questions des stagiaires pendant la formation
En tant que kinésithérapeutes, vous êtes régulièrement confrontés aux défis que posent les cicatrices, qu’elles soient récentes ou anciennes. Lors de nos formations sur le traitement des cicatrices, certaines questions reviennent fréquemment, témoignant de votre quête de réponses précises et directement applicables dans votre pratique. Cet article aborde deux de ces questions essentielles, avec les éclaircissements de notre experte, pour vous offrir une compréhension approfondie et des outils concrets.
Le Drainage Lymphatique Manuel (DLM) est-il pertinent après une chirurgie récente avec œdème ?
La réponse de la formatrice est claire : oui, le DLM est un outil très utile dans les suites post-opératoires précoces.
L’intervention est pertinente dès J0 (le premier jour) pour accompagner le processus inflammatoire et soulager le patient. Il est crucial de comprendre que si le DLM possède une vertu « anti-inflammatoire », son objectif n’est pas de « travailler en anti-inflammatoire » dans le sens de la suppression de l’inflammation. Au contraire, il « aide à ce que l’inflammation se passe mieux ». En drainant, le DLM « crée de l’espace pour les apports nouveaux« , permettant ainsi à l’inflammation d’être « accompagnée » de manière optimale.
Il permet de :
- Diminuer l’œdème,
- Stimuler le processus cicatriciel,
- Prévenir certaines adhérences.
Ce type de soin est d’autant plus pertinent et efficace s’il est réalisé avec une connaissance fine des stades de la cicatrisation et une compréhension de la physiologie cutanée.
Peut-on encore traiter une cicatrice ancienne, même après 2 ans ?
Absolument ! Même après plusieurs mois voire plusieurs années, il est possible d’agir sur une cicatrice.
La peau reste un tissu vivant, et certaines adhérences ou rétractions peuvent encore être améliorées. À titre d’exemple concret, il a été possible de traiter une cicatrice datant de 60 ans avec des résultats significatifs.
Il est essentiel de gérer les attentes de vos patients en distinguant les objectifs fonctionnels et esthétiques :
- Sur tout ce qui est douleur, mobilité et fonctionnalité, vous pouvez obtenir de « super résultats ». L’objectif principal sera d’améliorer la souplesse, le confort et la fonctionnalité de la cicatrice.
- Concernant l’aspect esthétique, l’influence sera « moins » marquée. Il est souvent difficile, voire impossible, de faire « disparaître » la cicatrice ou de la « faire réduire ». Votre rôle sera d’améliorer son intégration et son confort plutôt que sa disparition.
Le traitement des cicatrices anciennes, bien que potentiellement plus long, reste très efficace, surtout si vous combinez des techniques manuelles, des mobilisations ciblées et des soins adaptés.
En résumé
Ces questions reflètent l’importance pour les kinés de maîtriser les bases de la physiologie cutanée, les techniques spécifiques de traitement cicatriciel et la logique clinique derrière chaque geste.
Nos formations sont conçues pour vous offrir des réponses pratiques, illustrées par des cas cliniques concrets, et une méthodologie directement transférable en cabinet. Vous apprendrez à :
- Évaluer une cicatrice avec précision.
- Adapter vos soins selon le type de tissu et son évolution.
- Répondre avec clarté et efficacité aux attentes de vos patients, en particulier pour les cicatrices anciennes où les attentes esthétiques doivent être tempérées.
Maîtriser ces compétences vous permettra d’offrir des soins de haute qualité, d’optimiser le processus de guérison et d’améliorer significativement la qualité de vie de vos patients.
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