Protocole pour les commotions cérébrales
Un stagiaire SSK Formation a réalisé un travail de fin d’étude (Formation Kinésithérapie du Sport), son sujet « Protocole de commotion cérébrales ».
Le nombre accru de commotions cérébrales au cours des journées de championnat de rugby ont conduit la LNR à renforcer le dispositif mis en place à la suite d’un choc : il devient le protocole de suspicion de commotion cérébrale.
Le retrait du joueur du terrain 5 min peut être demandé par l’arbitre ou le médecin de l’équipe en cas de perte de connaissance ou convulsion, troubles du comportement, de l’équilibre ou de la vue.
Un bilan est alors dressé immédiatement par le médecin : score de Maddock, test du tandem et interrogatoire du joueur .
A l ‘issue de ce test, le médecin décidera de l’exclusion ou de la reprise du joueur .
Si un seul indicateur est positif, le protocole de suspicion sera activé et les prochaines 48h se résumeront à un repos complet qui s’accompagnera d’un bilan neurologique définissant le degré de gravité de la lésion cérébrale (3 niveaux CANTU) et donc la durée d’interruption de l’activité physique.
- CANTU 1: pas de perte de connaissance, amnésie < 30 min- reprise sous 2/3 jours
- CANTU 2: perte de conaissance< 1 min, amnésie comprise entre 30 min et 24h- repos 1 semaine CANTU3 :perte de connaissance > 1 min, amnésie >24h – repos 2 semaines
Ce protocole instaure également 6 paliers de 24h à respecter pour le retour au jeu du joueur après avoir observé le repos recommandé par la classification CANTU.
- Palier 1 :repos total
- Palier 2: travail aérobie doux
- Palier 3 : entrainement physique classique
- Palier 4 : entrainement rugby sans contact
- Palier 5 : rugby avec contact
- Palier 6 : reprise compétition
La LNR donne donc clairement l’autorité aux médecins d’interdire la reprise du joueur, tout en mettant à leur disposition une batterie de tests au service de leur évaluation.La commotion cérébrale s’avérant difficile à diagnostiquer rapidement et les signes n’étant pas toujours évidents, l’objectif commun de préserver la santé des sportifs de haut niveau à court et moyen terme s’impose.