Echographie: Rendre Visible le Ressenti
L’imagerie échographique musculo-squelettique (MSK) en kinésithérapie
L’échographie musculo-squelettique offre une perspective passionnante aux kinésithérapeutes. L’imagerie en temps réel, comme prolongation de l’examen clinique permet d’approfondir l’exploration fonctionnelle, l’évolution et les résultats du traitement kinésithérapique et de reconnaitre l’un ou l’autre « drapeau rouge » signe de contre-indication à certaines techniques.
BDK, pronostique et évaluation sont les domaines où les kinésithérapeutes peuvent profiter de l’image échographique. En mars 2015, le CNOMK a émis un avis favorable à l’utilisation de l’échographie MSK en kinésithérapie. Certes, l’acquisition d’un échographe représente un investissement et la pratique échographique nécessite un apprentissage « Life Long Learning ».
De ce fait, l’histoire de l’utilisation de l’échographie MSK en kinésithérapie nous ramène en 1968. A cette époque, des chercheurs utilisèrent cette méthode pour déterminer la relation entre la force du bras et le volume musculaire. Jusque là, les kinésithérapeutes utilisaient l’échographie comme moyen de biofeedback dans l ‘évaluation de la musculature de la paroi abdominale et du plancher pelvien.
Dans le cadre de l’EBP, l’utilisation de l’échographie trouve toute sa place et prend de plus en plus d’importance. L’échographie aide le thérapeute à l’élaboration du bilan initial de manière simple, objective et rapide ainsi qu’à documenter le suivi du traitement. C’est une évaluation particulièrement adaptée aux lésions musculaires, tendineuses et ligamentaires ; aux lésions cartilagineuses ; aux lésions nerveuses ; aux syndromes d’impingement ; en cas de suspections d’épanchement articulaire ou de lésions du labrum.
Un modèle clinique correspondant à différentes entités pathologiques
Dans l’exemple d’un impingement de l’épaule, l’utilisation de l’échographie MSK est évidente. Dans nos trois exemples, le thérapeute procède à une évaluation échographique – bien entendu à la suite et en complément de différents tests cliniques tels que le test de Neer, le test de Hawkins-Kennedy, le test de Jobe.
L’exemple 1 montre un cas dans lequel les plaintes du patient peuvent être attribuables à une tendinopathie du supra-épineux. Un comparatif coté sain (à gauche de l’image) / coté pathologique (à droite de l’image) est effectué.
L’exemple 2 montre un autre patient, qui s’est présenté au cabinet avec les mêmes symptômes cliniques. C’est uniquement grâce à l’échographie que le thérapeute a pu mettre en évidence une calcification importante du tendon du supra-épineux qui nécessite un autre procédé thérapeutique.
Dans l’exemple 3, l’image échographique d’un joueur de tennis montre une dégénération importante de la tête humérale avec une rupture partielle du tendon du sus-épineux qui sont la cause des plaintes du patient.
Grâce à la différenciation de la cause réelle des symptômes, le thérapeute peut non seulement définir les indications de la thérapie envisagée, mais aussi définir les possibles contre-indications. Si le patient présente des symptômes de tendinopathie du supra-épineux, mais qu’en réalité, derrière ces symptômes se cache une rupture partielle du tendon avec une importante calcification, un long traitement couteux et inapproprié pourrait conduire à la rupture complète du tendon.
En incorporant une évaluation échographique à son BDK, le thérapeute peut à la fois définir le pronostic thérapeutique pour le patient et choisir les techniques kinésithérapies à utiliser et, par exemple, l’intensité des exercices demandés au patient. Dans notre premier exemple, les tests de Neer, Hawkins-Kennedy et le test de Jobe auraient pu nous permettre de conclure à un syndrome d’impingement et le thérapeute l’aurait traité en conséquence. En réalité, la cause des plaintes du patient sont dues à une tendinopathie sur supra-épineux, ce qui peut orienter le thérapeute vers un choix plus spécifique de techniques à utiliser dans le traitement.
Se former à l’échographie MSK
Pour mettre en pratique l’échographie MSK, les praticiens doivent au préalable en apprendre les fondements et s’entrainer à la pratique. Vous pouvez par exemple vous former grâce aux différents modules d’enseignement proposés grâce au partenariat SSK Formation – SonoSkills France – Pourquoi ce choix ?
- Les enseignants y valorisent une approche standardisée, en s’appuyant sur les protocoles de la Société Européenne de Radiologie Musculo-squelettique (ESSR) qui vous permettra d’acquérir les connaissances de base existantes en vous appuyant sur les connaissances d’anatomie descriptive et fonctionnelle de l’appareil locomoteur.
- Grâce à notre plate-forme e-learning SonoSkills, nos formations sont essentiellement pratique. Les participants se préparent à la formation, à leur rythme, en visualisant des vidéos théoriques (anatomie et introduction à l’échographie), après la formation présentielle des vidéos de qualité professionnelle deviennent accessibles pour revoir tous les protocoles échographiques (idéal pour les révisions). Des vidéos de pathologie deviennent également accessibles. Les participants disposent automatiquement d’un accès d’un an à la plate-forme e-learning SonoSkills.
Pour pouvoir mettre en pratique l’utilisation de l’échographie MSK, les thérapeutes doivent suivre une formation théorique et pratique.
Le cours de Niveau 1
Fondations en échographie MSK – se déroule en deux sessions de trois jours. Les positions d’évaluation échographique de l’épaule, du coude, du poignet et de la main sont abordés lors de la première session. La deuxième session est consacrée à la hanche, au genou, à la cheville et au pied. Après avoir suivi une formation de Niveau 1, les participants sont capables d’intégrer l’échographie MSK à leur pratique. Plus tard, vous pourrez suivre des formations de niveau plus élevés (Niveau 2, 3 ou 4) et spécifiques d’une région anatomique ou d’une technique particulière (Doppler, élastographie, Plancher Pelvien, Epaule, Coude, Cheville, pathologie musculaire, …).
Avantageux pour le patient et le thérapeutes
Quelques semaines après que le thérapeute ait inclus l’échographie MSK dans sa pratique se produit généralement un processus de réflexion personnelle fondamental. L’utilisation de l’échographie fait souffler un vent nouveau dans plusieurs domaines : avant tout en anatomie mais aussi en physiologie et physio-pathologie de l’appareil locomoteur. L’accroissement des connaissances est conséquent. Ce « processus de compréhension » sert d’une part la thérapeute dans son BDK et dans l’optimisation de la thérapie. D’autre part, il permet de rendre visible, au travers des images, le diagnostique kinésithérapique mais aussi les progrès réalisés grâce au traitement.
Auteurs :
Marc Schmitz
CEO et Fondateur de SonoSkills
Moritz Müller
Distributeur SonoSkills – Allemagne Enseignant SonoSkills
Montse Rejano Campo
Enseignante SonoSkills spécialisée dans le plancher pelvien
Julien Kupperschmitt
Distributeur SonoSkills – France Enseignant SonoSkills
Rico Nitsche
Enseignant SonoSkills
Prochaine formation « ECHOGRAPHIE MUSCULO-SQUELETTIQUE«
Lieu : Bouc Bel Air
Date : 12-13-14 octobre 2017 et 9-10-11 novembre 2017
Tarif : 1290€
FIFPL
- Prise en charge plafonnée à 750€/année en formation courte dans la limite du budget de la profession
Inscription: ICI